Journée 19: Aprender y cambiar

Publié le par Estelle Bertola - Justine Caro - Pauline Ramos

~~Vendredi :

Le matin, nous avons pris part au tour que NDG propose aux volontaires et aussi aux touristes. Nous avons donc pris le bus pour Ciudad Vieja, où se situe la première école construite par l’association. Tout d’abord, nous avons visité un atelier de chicken bus : la guide nous a expliqué que 90% des vieux bus scolaires américains et canadiens arrivent dans cette ville !

Les bus sont alors désossés, le moteur changé afin d’aller plus vite, les sièges peuvent accueillir trois personnes… Et surtout, les bus sont repeints avec des couleurs chatoyantes (la marque du bus est aussi changée)!

Conduire un bus est un métier dangereux au Guatemala : dans chaque bus, il y a un crieur, qui se charge de collecter l’argent : à la fin d’une journée de travail, il y a donc beaucoup d’argent à voler. De plus, comme le bus appartient à une compagnie, les chauffeurs doivent payer une somme fixe ; ils sont donc motivés pour rouler vite afin de faire le plus de courses possibles, ce qui entraîne parfois des accidents.

Puis, nous avons visité une fabrique familiale de cercueils, la seconde industrie la plus importante de la ville. Les pièces sont ensuite revendues dans la capitale. Comme la religion est omniprésente ici (même à l’école, où les enfants font une oraison avant le repas), la crémation n’existe pas. De plus, les cercueils ont une vitre en plastique, afin de voir le mort sans sentir l’odeur de décomposition (comme ils ne croient pas non plus dans l’embaumement)…

Puis, nous avons terminé la visité à l’école Nuestro Futuro, en ayant au préalable vu où les enfants vivaient, c’est-à-dire dans des constructions illégales qui peuvent être détruites à tout moment. Les maisons sont en tôle, les raccords électriques sont illégaux et les familles sont souvent très nombreuses et s’entassent dans une chambre. La très grand majorité des enfants (90%) a subi des violences, sexuelles ou non. Par conséquent, NDG leur fournit aussi une assistance psychologique, ainsi que des cours d’éducation sexuelle afin de ne pas reproduire ce schéma.

A l’école, nous avons pu parler de divers sujets, notamment la corruption du gouvernement et des candidats à la présidentielle de septembre (une candidate ex-première dame qui divorcé afin de se présenter promet 2000Q/ enfant à quiconque vote pour elle, un autre est un baron de la drogue qui promet la qualification pour la coupe du monde,…), le fait que NDG travaille en étroite collaboration avec les locaux (par exemple les parents sont encouragés à venir faire quelques heures de bénévolat à l’école, par exemple dans les cantines).

L’association a deux principales divisions : une branche aux Pays-Bas, qui paie les membres et décide de la construction des écoles, et la branche au Guatemala, qui gère ensuite les écoles, et se charge d’assurer l’autonomie financière : NDG PB décide de l’ouverture d’une classe, qu’elle financera durant cinq ans, puis passera le relais à NDG Guatemala. Par conséquent, les écoles sont construites « classes par classes » : il manque donc encore quelques classes dans l’école où nous avons travaillé, contrairement à celle-ci qui est complète. Désormais, un collège est en construction, car il faut permettre aux enfants de continuer leurs études, afin d’obtenir le sacro-saint diplôme du sexto grado, qui permet l’accès à la majorité des emplois.

Le coût des deux écoles monte à 500 000 euros par an, en majorité financé par le programme de parrainage. De plus, NDG peut compter sur l’appui de bourses.

Cette visite était très instructive, c’était un bon complément à notre volontariat !

En rentrant, nous avons fait un petit tour de la ville : c’était le jour du marché, les étals étaient remplis de fruits et légumes ; et certaines personnes vendaient du poulet en respectant des normes d’hygiène assez douteuses (juste une vitre en plastique).

En revenant, nous avons fait un tour au cimeterre, moins typique selon notre guide que d’autres, car tous les caveaux sont obligatoirement peints en blanc.

En rentrant, nous sommes passées dans un hôpital privé car une fille habitant dans le homestay nous a dit que l’on pouvait faire du bénévolat. Effectivement, cela est possible. Les horaires sont très flexibles, on peut le faire pour une semaine, et il suffit seulement de donner 5Q pour le badge, et deux photos.

Le travail consiste à aider des personnes avec un handicap physique ou moteur, que ce soient des petits enfants ou des personnes âgées.

Deux d’entre nous sont intéressées par ce volontariat. La troisième préfère faire du volontariat dans une ferme bio, en ramassant des légumes (elle pourra même en récupérer une partie). Cette ferme vend de nombreux produits bio, comme du café, etc. L’endroit est très agréable, et là aussi les horaires sont flexibles !

Les deux sites sont assez près de notre lieu de résidence, cela est donc parfait ! Avant de nous rendre à l’école, nous sommes passées une seconde fois à la poste locale (les horaires sont d’ailleurs très sympathiques, de 15h30 à 17h30 l’après-midi…).

Si la première fois, l’employée nous a dit de revenir car elle n’avait pas de timbres pour l’Europe, aujourd’hui elle nous demande de déposer les cartes postales, les timbres seront ajoutés après… Comme noius avons moyennement confiance, nous préférons rebrousser chemin.

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