Journées 8, 9 et 10: dondé esta la agua?
~~Comme nous avons décidé de repousser notre excursion au lac Atitlan, nous en avons profité pour continuer l’exploration de la ville. Tandis que deux filles ont suivi un cours au Chocomuseo, la troisième est partie visiter des ruines d’un couvent. Mais avant, impossible de partir le ventre vide ! Par conséquent, nous avons pris un petit déjeuner plus ou moins typique : soit des pancakes, ou alors des œufs brouillés avec frijoles et banane plantain frite ; à un prix bien éloigné des cafés parisiens !
Le dimanche étant le jour de la messe, et le Guatemala étant un pays très catholique, il y a une foule dense à la sortie de l’église. Certaines femmes viennent prier Hermano Pedro de Bettancur en habit traditionnel. Ce franciscain, canonisé au XXe siècle, a œuvré en faveur de l’éducation des enfants pauvres, et a aussi fondé un hôpital. Il est l’un des symboles de la ville. Du côté des gourmandes, l’atelier leur a permis de découvrir les secrets de fabrication du chocolat, de la fève au produit final. La visite s’est terminée par un atelier au cours duquel chacune a pu fabriquer ses petits ballotins de chocolat en mélangeant divers ingrédients (notamment du piment,…).
L’après-midi, après avoir ingurgité suffisamment de chocolat pour ne pas déjeuner, nous avons décidé de nous rendre au cerro de la Cuz, un point d’observation situé au nord de la ville. L’ascension se fait aisément en quelques minutes par des marches, et le cerro nous offre un point de vue global sur toute la ville. Une fois redescendues en ville, nous avons fait un détour shopping traditionnel au mercado del Carmen (qui déborde sur l’avenue les dimanches), ainsi qu’au Nim pot. Puis, nous avons dîné dans une arrière-boutique ultra typique : la grand-mère, un peu sourde, nous a proposé deux plats locaux. Nous avons opté pour le pepian, une sorte de ragoût de poulet. C’est entouré de posters religieux que nous avons savouré ce plat copieux et bon. Encore une fois, le prix défie toute concurrence ! Puis nous sommes rentrées tranquillement, afin de se reposer : nous avons réellement rechargé nos batteries durant ce week-end ! Bon, nous n’avons pas vraiment eu de chance, puisque ce dimanche, il n’est pas tombé une seule goutte de pluie !! Espérons que notre excursion au lac se déroule dans les mêmes conditions.
Ce lundi matin, la routine quotidienne a repris son droit. Nous avons plus d’assurance pour aider les professeurs, et nous connaissons désormais tous les noms, ce qui facilite la distribution des brosses à dents ! Les élèves ont dû fabriquer une sorte de pâte avec de la farine, de la peinture, de la colle et de l’eau. Ceux qui ont réussi à obtenir une pâte consistante ont pu jouer à la lancer toute la journée, tandis que l’autre classe a fait un nettoyage intensif ! L’après-midi, nous avons commencé la création d’un site internet. Le soir, nous avons récupéré les chocolats fabriqués à l’atelier. Aujourd’hui encore, il n’a pas plu durant toute la journée : la pluie vient seulement de commencer à tomber à 19h.
Mardi et mercredi, El Porvenir a été animée par un mystère au sujet de l’eau : mardi, nous n’avons pas tout compris, mais il semble que l’eau dans les baños des enfants était sale, et qu’elle ne coulait plus. Le mercredi encore, il y a toujours eu ce problème d’eau qui ne coulait plus dans le bain des enfants. Du coup, ceux-ci n’ont pas pu se laver les mains ni se brosser les dents. Ce fut une attraction quand l’eau s’est remise à couler, tous les enfants criant « il y a de l’eau » ! Nous prenons de plus en plus de responsabilités : les enseignantes nous chargent de petits travaux (découpage et distributions principalement), et d’eux d’entre nous vont préparer une activité pour les élèves. Nous sommes aussi « acceptées » dans les jeux des élèves : à la récréation, nous jouons au chat avec eux, et ce sont eux qui viennent nous chercher !